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30 mars 2007 5 30 /03 /mars /2007 14:43

Vendredi 30 mars 2007

131 - Le Judo Rochelais fin mars 2007

 

En mai 2006, nous avions effectué une rapide étude statistique sur les effectifs du Judo Rochelais. L'effectif total de fin de saison 2005-2006 était de 615 licences.

Fin mars 2007, la montée des effectifs des judokas rochelais nous fait atteindre 652 licences, et laisse présager une fin de saison plus proche des 700 que des 600.

Le dynamisme du Judo à La Rochelle semble relancé.

 

 Progression de l'effectif à La Rochelle, depuis 2000-2001.

Voyons comment se répartissent les judokas sur les différents clubs de l'agglomération rochelaise.

Le plus important est toujours le Judo Sport Rochelais. Il glane les licences un peu partout, et pour cela intervient  sur de nombreuses salles (Cacaud, Louis Guillet, Périgny, St Rogatien, Rompsay, Marsilly...) Son accés privilégié à l'initiation dans le cadre scolaire lui offre des possibilités de recrutement importantes. En cumulant toutes les activités judo, jujitsu, taiso,kendo il atteint en cette fin mars 2007 les 477 élèves.

Le deuxième club est toujours le Samouraï. Situé à l'IUT il totalise 92 élèves aujourd'hui, il atteindra certainement la centaine fin juin.

Vient ensuite la Nouvelle Ecole Rochelaise de Judo, qui bien qu'en raison de son handicap - le partage de ce Dojo Municipal de la rue Gambetta - n'en atteint pas moins 55 élèves. Ses deux seuls accès au Dojo sont limités à deux soirs (lundi et vendredi) et un après-midi (le mercredi). Cependant, il dépassera les 60 élèves en Juin.

Reste le club militaire du CSA 519 ERT dont l'effectif actuel est de 24 élèves.

La Rochelle Judo ne compte que 4 élèves.

 

 La courbe ascendante de l'effectif des judokas rochelais, tous clubs confondus, semble amorcée.

392 judokas en 2004, puis au cours des années qui suivent, 554 - 615, pour arriver fin mars 2004 à 652...

L'arrivée du nouveau club de l'NERJ, il y a maintenant deux ans, n'a en rien, fait perdre d'effectifs aux autres clubs.

NB- Signalez nous les éventuelles erreurs -  Nos sources sont les statistiques fédérales au 28 mars 2007 - Ensemble nous écrivons notre histoire...

A suivre...

JMO

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14 juillet 2006 5 14 /07 /juillet /2006 07:36
Vendredi 14 juillet 2006

92- L'inauguration du Dojo rue St Sauveur en 1949


La première réunion associative du Judo Club de La Rochelle s’est tenue au Café Michel le 14 décembre 1948. L’association d’André Debard "le judoka", avec M. Dumont "le culturiste", dans la salle de la rue des Gentilshommes, posait trop de problèmes, et il était vital pour le Judo de pouvoir partir et exister indépendamment.
            C'est pour cette raison que l’Association du Judo Club a été créée. Un président a été élu (M. Morillon), une nouvelle salle trouvée et aménagée.

Article de la Nouvelle République

Nous avons vu que les travaux ont commencé début juin 1949, pour une ouverture officielle, cinq mois seulement plus tard, le jeudi 17 novembre 1949.
Et il y avait du beau monde ce 17 novembre, à 21 heures au Café Michel :
  
         M. Ledoux représentant M. le Préfet,  M. Morch, adjoint au Maire, mais aussi de nombreux invités de la société rochelaise tels que M. Lapeyre, ancien Maire de La Rochelle et inspecteur des contributions directes, M. Beharel, Commandant de la place, Max Brusset, député, et encore bien d’autres personnalités rochelaises. M. Gautier délégué départemental aux sports s’était fait excuser.

         Mais, plus encore que ces articles de presse, c’est à nouveau ce petit carnet que nous feuilletons depuis quelques jours, qui nous montre combien était profonde la réflexion d’André Debard sur tout ce qu'il entreprenait. Rien n’était laissé au hasard. Aujourd’hui ce sont les pages qui touchent à l’ouverture du club qui nous intéressent :


On peut lire :
 
"Le jiu-jitsu club de La Rochelle vous informe que :
 1° Le Dojo (salle d’entraînement) se trouve transféré 1 rue St Sauveur (angle place de la Caille) – tapis agrandi – douche chaude et froide – aération – lumière d’une ambiance nouvelle.

2° Les prix des cotisations sont diminués – cours collectifs (au mois, au trimestre) – cours spéciaux.

3° Le Club se propose de faire un journal interne parlant du Judo en général, dans le monde – à Paris et en province – à La Rochelle.

4° Des compétitions publiques seront organisées

5° Possibilité de suivre uniquement des cours de jiu-jitsu."

Et le 17 novembre 1949, les journaux Sud Ouest et Nouvelle République annonçaient : "Au judo Club, les pratiquants rochelais s'installent."


A suivre...
JMO

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13 juillet 2006 4 13 /07 /juillet /2006 07:34
Jeudi 13 juillet 2006.

91 - Aménagement d'un Dojo en 1949 - (2) -

    Si, dans la conception  de ses projets, André Debard gardait l’initiative du scénario, ses élèves lui apportaient une aide pour leur réalisation.

    C'est ce petit carnet dont nous avons parlé hier, qui nous donne le nom de ceux qui ont été particulièrement actifs dans l'aménagement du Dojo rue St Sauveur.

Le petit carnet à la page des dépenses pour l'aménagement du Judo Club de La Rochelle en 1949

    Il faut dire qu'à peine un an après son arrivée à La Rochelle, André Debard a autour de lui « sa vieille garde rochelaise » : Lucot - L'Hermenault - Levallois - Berton - Blanchard - Rivalland – Aubry - Barthez - Sarraud- Chagneau - Toucheteau - Ferreira.... et Morillon (le Président). Mais c'est à la page des dépenses, sur le petit carnet, que nous trouvons le nom des personnes qui interviennent le plus souvent pour la réalisation du Dojo.

   Ainsi, le nom de Aubry, est associé à la dépense « restauration ». Ce judoka devait être là presque tous les jours. Il prenait son café et son sandwich au Café Michel. Car le dojo se trouvait dans l'arrière salle du café.
    Le nom de L’Hermenault, lui, est associé à l’achat des produits de nettoyage : enduits, essence, alcool à brûler, colle… Car M. L’Hermenault tenait à quelques pas de là une droguerie (rue des Merciers). Cette situation de proximité et d'opportunité rendait facile et moins onéreuse l’acquisition des produits nécessaires.

        Apparaît aussi le nom de Marionneau. Mais ce nom n’est pas peut-être pas celui d’un judoka, car on ne le retrouve pas sur les cahiers de présence du club. Cet homme devait être le menuisier. D’ailleurs il était le seul à percevoir quelques liquidités pour son travail. Il fallait aussi un « professionnel » pour les travaux de menuiserie et également  installer des douches (la plus grosse dépense du budget). Il fallait encore tendre des tissus sur les murs, confectionner des surfaces d'affichage, placer des baguettes… M. Marionneau fournissait le bois nécessaire à l’installation de la salle et du cadre du tapis.

    Toutes ces dépenses étaient ainsi répertoriées et associées au nom de celui qui s’en était occupé.

    Demain nous tournerons la troisième page de ce carnet et nous découvrirons le projet de circulaire destiné à faire connaître la nouvelle salle et ses fonctionnalités.

A suivre...
JMO


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12 juillet 2006 3 12 /07 /juillet /2006 07:17

Mercredi 5 juillet 2006

90- Aménagement d'un Dojo en 1949 - (1) -.

 

Quelques uns des judokas du Judo Club de La Rochelle en 1949
En bas, au centre, André Debard

 

        « Il était une fois André Debard », tel sera peut-être le titre du livre qui récapitulera tous ces petits articles que nous écrivons chaque jour au fil de nos découvertes. Retrouver nos origines de judokas rochelais en remontant l’espace-temps est notre objectif. Ainsi, nous connaîtrons mieux les débuts du Judo dans la Cité Rochelaise qui fut une capitale régionale du Judo.

         Après avoir parlé, dans l'article d'hier, des facilités pour créer aujourd'hui un club, nous allons remonter cinquante sept ans en arrière.

        En juillet 1949, André Debard et quelques uns de ses élèves s’activent pour ouvrir leur propre Dojo, dans une arrière salle du Café St Michel, à La Rochelle.

           Avant d' arriver à l’inauguration du nouveau local au 1 de la rue St Sauveur le 17 novembre 1949, tout un travail d’aménagement doit-être réalisé avec les moyens du bord. Dès qu’il y avait un instant chacun s'active pour opérer le transfert du Club, de la rue des gentilshommes, au 1 de la rue St Sauveur. Il n’est pas question de pouvoir obtenir une salle municipale, ni une subvention. Le couple Debard a trouvé cette petite salle et l’a louée. Ils quittent M. Dumont avec lequel ils s’étaient associés et prennent leur autonomie. D’ailleurs  le Jiu-jitsu Club de La Rochelle devient le "Judo Club de La Rochelle".

Le carnet de notes d'André Debard et le plan du dojo rue St Sauveur
 


André Debard a mesuré toutes les dimensions du petit local et a également prévu, avec les moyens du bord, tous les aménagements qui y sont nécessaires. Car à l'époque,  la famille Debard ne roule pas sur l'or et ne semble même par pouvoir manger tous les jours. Le local mesure moins de 30 m² soit 6,05m sur 4,95m avec une hauteur sous plafond de 3,97m. Bien petit me direz-vous, mais le tapis était plus grand que celui qu’ils avaient fabriqué un an plus tôt rue des Gentilshommes chez M. Dumont.

        Pour confectionner ce tapis, ils ont acheté un cadre en bois, et après l’avoir fixé au sol,  ils l’ont rempli de sciure et de copeaux, puis ils ont recouvert le tout d’une bâche tendue à l’aide de lanières élastiques. A l’époque, les tendeurs étaient tout simplement des lanières de caoutchouc, fabriquées de manière artisanale en coupant des chambres à air de roue d’automobiles.

Demain nous tournerons les pages de ce carnet, et nous aurons une fois de plus, la preuve que André Debard ne laissait rien au hasard dans ce qu'il entreprenait.

A suivre...
JMO

 

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18 mai 2006 4 18 /05 /mai /2006 07:59
Jeudi 18 mai 2006

78- Le Judo rochelais en 2006

     

          Dans notre recherche historique sur le Judo en Charente Maritime, nous ciblons particulièrement  les années 1948-1960. Mais des questions me sont souvent posées sur le Judo, à La Rochelle, aujourd'hui.

Pour y répondre, voici une estimation énumérant les clubs rochelais et leurs effectifs actuels.

En 2006, cinq clubs rochelais sont inscrits dans les registres fédéraux.

Le plus important est le Judo Sport Rochelais. Avec ses quatre salles (Cacaud - Mireuil - St Rogatien - Rompsay). Avec ses quatre salles,  il totalise un effectif de plus de 400 licences.

Le second  est "le Samouraï",  situé à  l'IUT, qui compte environ 100 licences.

Vient ensuite  la Nouvelle Ecole Rochelaise de Judo, (Dojo municipal de l'Ecole Bonpland) créée en 2005, dont l'effectif  dépasse maintenant les 40 élèves.

Le Club militaire du CSA 519 ERT  atteint les 25 élèves.

La Rochelle Judo, dispose d'environ 5 licences.

A suivre...
JMO
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13 mai 2006 6 13 /05 /mai /2006 16:54
Samedi 13 mai 2006

77- Témoignage d'un ancien, Jacques Charieras.

        Dans les années 1966-67-68, André Debard avait déjà cessé de s'occuper du Judo.   Plusieurs de ses élèves ceintures noires : Jean Claude Bourdon, Jean Paul Castets, Roland Chasseriaud,  Jacques Charieras, moi-même et bien d'autres, se relayaient pour diriger les cours.
        In extremis,  des équipes se constituaient pour participer à des compétitions. C'était le moyen de nous évaluer occasionnellement, sans préparation particulière.  L'entraînement se déroulait alors à l'ancien Encan, à l'angle de la rue St Jean et de la rue des Carmes.

        Le fil de la vie a séparé tous ces anciens, et beaucoup ont disparu. Et c'est cette idée de site Internet qui semble à l'origine du réveil des anciens encore vivants. Par exemple, après avoir visité le site "www.debard.org", Jacques Charieras que je n'avais pas revu depuis une trentaine d'année a envoyé un courriel avec, en pièce jointe, une photo de l'époque 1966-68.


De droite à gauche, Roland Chasseriaud, Jean Michel Oudine, Jean Paul Castets, Jacques Charieras et  ?...

Et avec la légende : "La photo doit être d'environ 66/68, nous étions encore à l'Encan et revenions de compétition (avec succès ) donc photo..."
 
Dans un second courriel Jacques m'a confié :
" J'ai commencé le judo en 1950 , c'était avec A.Debard à l'angle de la place de la Caille, derrière un café, puis rue Fleuriau. Il  y avait alors L'Hermenault -  le marchand de jouet, Jacques  Rivalland - et un autre  grand type , Je ne me souviens pas de son nom. Mais Claude Bouchet doit s'en rappeler. Ils étaient alors ceinture marron , et ils nous impressionnaient beaucoup.
Personnellement, je suis resté 2 ans  avec M. Debard pour ensuite partir à Paris chez M. Luc Levannier. J'ai ensuite arrêté ;  les études, l' armée , etc... Je n'ai repris qu'en 1959/1960 à Dakar , puis à La Rochelle en 1961, sur le port, quai Duperré.Chacun faisait alors ce qu'il pouvait mais il n'y avait plus l'aura de Debard.
 Pour mémoire,dans les années 50, pour payer mes cours de Judo , je faisais les judogis, c'était alors très cher , et les Kimonos étaient souvent prêtés par Madame Debard, aux plus démunis. Elle oubliait aussi de leur demander les cotisations qui étaient mensuelles , il n'y avait alors ni subventions, ni aides, et le judo restait marginal,
Amitié
Jacques" ...

        Merci Jacques, tu nous fais vivre ou revivre une époque bien lointaine. Je souhaite que le 30 juin 2006, au Dojo de l'Ecole Bonpland, au 44 de la rue Gambetta, à 18h30, les anciens judokas rochelais de "l'époque Debard" viennent honorer les jeunes lors de leur passage de grades. Ces jeunes doivent voir que les anciens existent et apprendre à les honorer.

A suivre...
JMO
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29 avril 2006 6 29 /04 /avril /2006 08:37
Samedi 29 avril 2006

74- Joachim, l'énigme...

        Quatre pages d’une petite écriture dense,  remplissant toute les pages et à la fin, une signature : Joachim... Mais qui est donc Joachim ?

         Joachim était certainement un proche des Debard, car cette lettre trouvée dans leurs archives donne une foule d’indications sur ce qui s’est passé en Judo, fin juillet 1951 à La Rochelle.

        Pas de Joachim connu dans la famille des Debard, pas de Joachim sur les cahiers de présence tenus pour le Judo. Pourtant, celui ou celle qui a écrit ces lignes et qui a signé Joachim, connaît le Judo. Joachim (il ou elle), a suivi non seulement les préparations et la réalisation des manifestations, mais a aussi suivi l’accueil des invités, leur hébergement, les attentions multiples dont ils ont fait l’objet. De plus, Joachim connaît bien le village du Mazet dans le Cantal, où les générations de la famille Debard se sont succédées. Joachim écrit au fil de sa plume, facilement, et donne une grande quantité d’informations… Mon intime conviction est qu’il s’agit de Mme Debard, elle-même. Mais je vous laisse juge.

 

        Les multiples détails apportés par cette lettre, viennent donner un jour nouveau sur cette fameuse visite de M. KAWAISHI et AWAZU à La Rochelle. Plusieurs articles ont déjà permis de mesurer l’importance de ses deux Maîtres dans la vie de M. Debard :

l’article 4- Debard André et Maître Kawashi
l’article 7- André Debard et Maître Awazu
l’article 9- La visite à La Rochelle de Maître Kawaishi et Awazu

l’article 33- De l’organisation pour la visite des Maîtres Kawaishi et Awazu à La Rochelle en juillet 1951…

 

        La lettre de Joachim vient nous éclairer sur la visite de ces deux Maîtres à La Rochelle..

 
        La première page de la lettre de Joachim

       
        Tout d’abord, c’est l’ambiance lors de la manifestation dans la salle de l’Oratoire. Rappelons le c’était fin juillet 1951. C’était l’année où Maître Awazu juste arrivé en France,  avait pris en ligne les dix meilleurs judokas français au Val d’Hiv à Paris. Cela avait été un succés. Et là, Maître Kawashi et Awazu étaient à La Rochelle.

 

        « Cette fois-ci le Judo s’est imposé à La Rochelle. Dans le genre écrasement on peut comparer la séance au Val d’Hiv à Paris. C’est la plus grande recette que l’Oratoire n’ai jamais faite. On a refusé du monde. Bagarres dans la rue, les gens montés sur les autres, on a même laissé les portes ouvertes, on ne pouvait plus les fermer. Embouteillage terrible dans la rue…de quoi refaire la même séance le lendemain et ce qui est mieux, c’est l’enthousiasme de la salle.  J’ai jamais vu ça à La Rochelle, d’habitude plutôt froide.

Question recette : 205 000frs. Frais déduits : 170 000frs. Kawa a emmené 85 000frs, il était très content.

Comparez qu’au Théâtre, la démonstration la plus réussie nous avait laissé dans les 30 000frs, et ici dans la plus moche salle, nous avons dégagé 170 000frs.

 Il y en avait partout des gens, sur les balustrades des fenêtres, même sur les épaules des caissiers ! la salle était pleine comme un œuf.

Inutile de vous dire si on biche, et à mon avis, le plus important, c’est que maintenant il est prouvé que de tous les sports à La Rochelle, c’est le judo qui amène la grande foule. Les autres sociétés sont littéralement enterrées ce qui est au poil, parce que jusqu’à présent les autorités prenaient le judo un peu à la flanc comme dernier venu, mais maintenant ça va être différent. Le Judo s s’est imposé de force et dans ces cas là, les esprits critiques se mettent de ton côté, la raison du plus fort. J’ai déjà vu le revirement,  les officiels étaient au premier rang. Enfin bref, il était impossible de faire plus fourni. »

 
Et Joachim de continuer,
 

        « Maintenant question Kawa, il est reparti enchanté. Il a été très bien reçu – il a reçu un cadeau par Godet (les cognacs Godet) un flacon de luxe fine Napoléon. J’ai fait une collecte parmi les élèves et nous lui avons offert un superbe service à cocktail en argent, et pour Awazu un album en cuir pour photos et un sac pour sa femme. Ensuite Delage, Président de Rochefort, une très belle paire de lunettes à tous les deux. Delage a aussi offert un repas à Fouras, et Morillon, Président de La Rochelle, au môle d’Escale, tout ça évidemment suggéré par le bouchon et moi.

 

        Le bouchon s’est particulièrement distingué d’abord au point de vue de la publicité. Je suis sûr que La Rochelle n’a jamais vu une publicité pareille. Trois vagues savamment dosées d’articles, plus, un grand nombre incalculable d’affiches faites à la main, posées dans les vitrines avec photos de judo etc. ...

 

        Mais alors, si vous aviez vu le combat de rue, et bien là, tout parti pris à part, c’est de loin le plus beau que j’ai jamais vu. On avait fait genre comique, la salle était écroulée, Kawa se tenait le ventre, des applaudissements à tout casser. Et il paraît même que la Municipalité était soufflée que le Judo ait réussi le tour de force (pour La Rochelle) de faire monter un flic rochelais (le plus connus parait-il) sur la scène, pour venir rechercher (par le fond de la culotte) les deux types terrassés et les porter jusqu’à l’escalier.

 

        Question de la démonstration par elle-même, on a joué de veine continuellement, tout a réussi au poil et plu beaucoup au public. Awazu et Kawa ont fait grosse impression. Il y avait Molle, ceinture noire de Paris qui passait ses vacances dans le coin et qui est venu. Il a fait une magnifique compétition contre 8. Voilà à peu près l’essentiel. Je vous joints des articles de journaux. Je vous enverrai les comptes-rendus, mais ils ne sont pas encore passés. »

 

Joachim parle ensuite de la démonstration faite à Nantes, mais ajoute :

 

« Maintenant on est détendus, mais pompés. Vivement le Mazet pour se remettre !

Le soir de la démonstration nous avons fait les comptes jusqu’à six heures du matin et nous sommes levés à 7h30 pour les rendre à Kawa qui partait pour Biarritz. Aujourd’hui, nous sommes un peu dans le cirage. »

 

        Après cette lecture, nous pouvons dire que Joachim, est un nouveau surnom qui s’ajoute à la liste des surnoms de Mme Debard. Chapeau, Milou étaient déjà connus, et je pourrai annoncer à Frank, qui revient de Cuba la semaine prochaine, que Joachim est bien un des surnoms de sa maman.

 
A suivre…
JMO.
 
 Tous droits réservés ; "74- Joachim, l'énigme"
 
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20 avril 2006 4 20 /04 /avril /2006 08:14
jeudi 21 avril 2006

71- Esprit d'entreprise : Judo et Aïkido

        En ce jeudi matin du 20 avril 2006, dans le magnifique Dojo qui se situe près des Affaires Maritimes à La Rochelle, j'ai rencontré André GUILLON Professeur du Club Rochelais d'Aïkido.

André GUILLON, Ceinture noire d'Aïkido 5° dan, BEES 2° degré

         Tous deux natifs de La Rochelle, nous avons évoqué nos souvenirs sur les Arts Martiaux Rochelais.Nous avons deux ans de différence d'âge et partageons le même enthousiasme pour nos disciplines respectives... S' il s'est initié au Judo dans les années 1960, j'ai moi-même suivi une initiation en Aïkido, au moment de la préparation du diplôme d'Etat de Professeur de Judo.

L'auteur aux côtés d'André Guillon

        Enfin, à La Rochelle, Aïkido et Judo puisent leurs racines communes dans l'enthousiasme de M. Debard.

        De toute évidence, dans tous ses élèves  on retrouve cette passion dans  l'action, cette continuité dans l'effort, cette dignité, et un amour propre qui refuse  la compromission.

        Ces qualités sont certainement à l'origine du succés dans les actions qui ont été ensuite entreprises.

       Le fondateur  du premier club d'Aïkido à La Rochelle a été M. Georges L'HERMENAULT. Ce fut  l'un des tous premiers ceinture noire de Judo rochelais, à s'être ensuite voué à l'Aïkido. 
Bien entendu on n'est jamais seul dans une telle aventure.  Pierre Lamothe, Joseph Desètre, Jacques Rivalland, Louis Lucot,  faisaient partie de l'équipe. Tous, des élèves de M. Debard. Mais en 1958, sous l'impulsion de Jacques Rivalland,  ils s'étaient émancipés de la tutelle du Maître, pour fonder au 23  de la rue Réaumur à La Rochelle  "L'Ecole Rochelaise de Judo" (la première). Il y  eut  plusieurs Ecoles Rochelaises de Judo par la suite. Nous en parlerons plus tard.  On y retrouvait, le Docteur Des Thermes, Venzi, Dupont, Bizière, Trémoulinas... Nous avons évoqué leur  nom avec nostalgie. Et en 1959 une section d'aïkido y était ouverte par M. L'HERMENAULT. Si André et moi avons fait nos premiers pas de judokas dans cette salle, André lui, a continué en Aïkido.

        Chacun dans nos disciplines respectives a suivi des parcours différents et des fortunes
diverses. L'errance d'une salle à l'autre a été notre lot. Mais toujours,  travail et labeur ont été récompensés. Il faut reconnaître que pour l'Aïkido, la présence permanente d'André, a maintenu une bonne cohésion entre tous les membres.

        Si André est resté sur la France, en évoluant au sein de l'Aïkido vers la Présidence de la Ligue de Charente Poitou (l'ACFA), il a également accédé à la Présidence régionale et a été membre du Comité Directeur National de l'UNA. Il a été membre du Comité Directeur de la FFAB et a reçu la médaille de bronze de la Jeunesse et des Sports.

        De mon côté, j'ai quitté le Club installé rue Gambetta, qui comptait à l'époque plus de deux cents élèves, pour devenir le chargé de mission auprès de l'Union africaine de Judo. Ma tâche était d' aider cet organisme à promouvoir le Judo africains aux côtés de ses dirigeants continentaux. Si cela a bien marché en Afrique, le club rue Gambetta à La Rochelle, lui, n'a pas suivi l'évolution escomptée. Les dirigeants qui ont suivi, n'ont pas eu la rigueur qu'il fallait dans la gestion des hommes et du club. Il s'agit maintenant de rétablir un fonctionnement normal et y retrouver la bonne réputation que ce Dojo avait à mon départ, en 1986.

       André doit se procurer une photo de M. L'HERMENAULT. Avant que nous nous quittions, il m'a dédicacé un petit livret traitant de l'Histoire et du parcours du Club Rochelais d'Aïkido Karate. Nous nous reverrons. Merci André.

JMO
A suivre...

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24 février 2006 5 24 /02 /février /2006 10:25
Vendredi 24 février 2006

49- Vision panoramique de La Rochelle, de 1948 à nos jours.


 

« Depuis des siècles, ça  « bouge » à La Rochelle. Richelieu y connut bien des difficultés, d’Artagnan s’y battit. Les Anglais perdirent, dans ses eaux, nombre de vaillants soldats et de beaux et fiers bateaux »

 
 
 
 
 

Le Judo y a également bougé... Il fait partie de l’histoire de la ville.
                Tout a commencé avec André Debard, un des pionniers du Judo qui créa le Jiu-Jitsu Club de La Rochelle en 1948. C’était un essai timide, mais qui devait réussir au-delà de toutes les espérances, puisqu’il fallut bientôt ouvrir d’autres salles dans les villes de la région.

 
 
 

André Debard fut l’un des premiers à s’éloigner de la méthode Kawaishi et à se rattacher à la méthode Kodokan, lors de la venue en France du Maître Ishiro Abe, 7° dan.

 
 
 

De nombreuses ceintures noires furent formées à l’image du Judo d’André Debard ; un judo de souplesse dans lequel on appréciait beaucoup plus l’habileté, l’action subtile, la prise de risque au détriment de la force physique et brutale. Lechevrel, Vedeau, Theil, Favre,  Gibaud, Rivalland, Bouchet, Lucot, Perrachon, Desthermes, Sarraud, Thomas, Castets, Berton, Bourdon, Oudine, sont quelques uns des représentants de cette école. La victoire comptait peu, seul importait l’esprit dans lequel on pratiquait.

 
 
 

Sensibilisés à cet esprit, des bénévoles sont venus, comme dirigeants, se joindre et participer à la vie sportive et associative. Le Jiu Jitsu Club devint le Judo Club de La Rochelle.

 
 

Le club se développa avec des fortunes diverses, faites d’éclatements, de scissions, de fusions, de créations de sections… Au cours d'une fusion le Judo Club de La Rochelle est devenu le Judo Sport Rochelais (JSR). C’est aussi dans cette période qu’est né, le Samouraï, mais aussi les sections de l’Ile de Ré, de Mireuil. Les salles du JSR de La Rochelle utilisaient des locaux, souvent vétustes, et inconfortables. Cependant, en 1972, La Rochelle pouvait se flatter de compter, entre toutes ses sections et clubs associés, plus d'un demi millier de Judokas.

 

 La section de la rue Réaumur, était dirigée par Jean Michel Oudine. 360 judokas évoluaient sur cette petite salle de 60 m². Y sont nées les nouvelles générations fières des principes enseignés par André Debard : entraide et prospérité mutuelles, et recherche d’un maximum d’efficacité par un minimum d’effort. Parmi eux, Machefaux, Bourdic, Leblond, Le Lan, Toumit, Arnoux, Mallebrera, Ménard… Tous de bons ambassadeurs du judo.

 
 
 

En 1973, le club fêtait son vingt cinquième anniversaire, et offrait un spectacle gratuit dans l’ancien encan. Ce jour-là, Roger Cadière, pressenti pour être Directeur Technique du JSR était venu s’installer à La Rochelle. L’importance du club, la perspective d’un grand dojo, nécessitaient la présence, à temps plein, d’un cadre technique professionnel.

 
 
 

A cette époque, le Président du Club, Claude Bouchet, ceinture noire 2° dan, conseiller municipal de La Rochelle, obtint le « must » : l’aménagement de la salle des Jacobins, un dojo de 200m².

 
 
 

Mais parallèlement quelque chose s’est éteint au JSR : la flamme d'André Debard.

 

En effet, l’orientation du JSR vers la « championnite », n’était pas ce qu’avaient connu « les pionniers » et les scissions n’ont fait que s’accentuer. Le Samouraï avec Jean Claude Bourdon à l’IUT, l’Ecole Rochelaise de Judo (ERJ), créée et dirigée par Jean Michel Oudine, fidèle aux principes de M. Debard.
L'ERJ trouve une salle à l’ancien Encan, puis rue Thiers, enfin rue Gambetta.
En souvenir d'une visite de Me Sato à La Rochelle, le nom romantique de LIN KAI KAN fut le surnom donné à l'ERJ, et le Président d'honneur fut Maître Ishiro ABE lui même.

 
 
 
Mme Sato, Mme Debard et Maître Sato (CN 6° dan à l'époque)

        L’émulation entre ses trois clubs a été intense, chacun défendant ses principes éducatifs. Le Judo dans La Rochelle ne s’en est jamais aussi bien porté, tant en effectifs qu’en résultats. En 1986, c’était l’apogée.

 
 
 

C’est à cette époque que Jean Michel Oudine a été appelé par la Fédération Française de Judo à des fonctions de Conseiller Technique Itinérant en Afrique.

 

C’est son implication dans le monde sportif Fédéral, non seulement comme Professeur technicien mais aussi comme dirigeant (secrétaire du Collège des ceintures noires de Charente Maritime, secrétaire de la Ligue Charente Poitou) qui l’ont conduit à apporter dans le cadre de la Coopération Française une aide à l’émergence en Judo des pays Africains.

 
 

Son aide à l’organisation auprès du Secrétaire de l’Union Africaine, Omar Danga Loum, puis de son Président, le Général Palenfo, l’ont tenu durant quinze ans, loin de La Rochelle.

Toujours, il a continué à enseigner les techniques comme il avait vu M. Debard le faire.

 
A suivre...
JMO

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13 février 2006 1 13 /02 /février /2006 10:02
Lundi 13 février 2006

39- La Naissance du Jiu Jitsu Club de La Rochelle en 1948.

 

La Rochelle (photo Choudine)      

        Avant même l’arrivée de Me DEBARD et l’ouverture de la salle de judo au 11 de la rue des Gentilshommes à La Rochelle, M. DUMONT, très connu dans les milieux sportifs rochelais de l’époque, avait déjà procédé aux premières inscriptions.

         Et  le dimanche 4 juillet 1948, au Théâtre Municipal de La Rochelle, dans une courte allocution, il manifestait toute sa joie de voir enfin, à La Rochelle, l’ouverture d’un club de Judo et de Jiu-Jitsu. C’était l’aboutissement de cinq années d’efforts.

        En effet, cinq années plus tôt, le premier championnat de France voyait le succès de Jean de Herdt à Paris, à la salle Wagram. Il y avait eu environ 3000 spectateurs à ce championnat ! - plus qu’aux championnats de France de lutte. On peut comprendre l’intérêt que le judo pouvait soulever chez les gérants de salles de sports, tel que M. DUMONT.

        D’ailleurs, en tant que secrétaire administratif du Jiu-Jitsu Club, lors de son discours de présentation, au gala du 4 juillet 1948, au Théâtre Municipal de La Rochelle, il annonçait l’ouverture des cours de judo au 11 de la rue des Gentilshommes, pour dès le lendemain, le lundi, à 17 heures !

        Trois ceintures noires, spécialement venues de BORDEAUX, étaient présentes, et assistaient M. DEBARD ceinture noire 2° dan : M. NOCQUET ceinture noire 2° dan, M. DESTRUHAUT ceinture noire 1° dan, et M. BROQUODIS, ceinture noire 1° dan.

 

        Dans un premier temps, la différence entre le Judo et le Jiu-Jitsu a été fondamentalement démontrée. Le journaliste M. MAUGUY, dans son article de la Nouvelle République, paru le vendredi 9 juillet 1948, soulignait : « dans le Judo, les coups frappés sont interdits, ainsi que la torsion de plus de deux doigts, la saisie des cheveux également »… Mais il ajoutait que malgré leurs différences, ces deux disciplines se complétaient admirablement bien.

 

        Dans un deuxième temps, des randoris de démonstration étaient effectués par M. BROQUODIS et M. DESTRUHAUT.

        André DEBARD et André NOCQUET exécutaient le Kata des contre prises
 

        Les passages de Grades étaient évoqués. On y soulignait l’aspect martial. Ainsi, la petite compétition pour chaque passage nécessitait une condition : celle de battre « en ligne » de 3 à 5 adversaires selon la couleur postulée. Enfin, le choix des adversaires revenait au Professeur.

 

        Voici les propos que tenait M. NOCQUET pendant qu’il se rhabillait au vestiaire : « Ce public avait la mentalité Jiu-Jitsu ; il ne parlait pas pendant les prises ».

 

        Le lendemain lundi, à 17 heures, pour la première séance, sous la direction de André DEBARD, il n’y avait pas moins de 25 inscrits ! Dans son article de Presse relatant l’évènement, M. MAUGUY avait écrit : « M. André DEBARD s’il est un judoka maître de son art, est également un professeur hors classe qui nous a tout simplement stupéfiés. »

 
A suivre…
JMO
 
Tous droits réservés : "39- La naissance du jiu Jitsu Club de La Rochelle"
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