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10 juillet 2007 2 10 /07 /juillet /2007 17:43

Mercredi 11 juillet 2007

140 - Vous avez dit développement et Judo en Afrique ?

           Je reçois de temps en temps des bonjours amicaux de judokas Africains. Cela me fait toujours grand plaisir. Douze années passées en Afrique ! Comment ne pas y avoir lié des amitiés profondes ? 

          Parti là-bas du jour au lendemain, sans connaissance particulière sur  ce Continent, j'ai été très surpris de voir que le Judo y était  implanté, sur le modèle associatif français. Bien sûr, les conditions économiques de chacun des pays ne permettaient pas d'avoir des dojos "aux normes françaises", mais avec l'aide de pays comme la France et le Japon, des dotations en matériel, des aides techniques, et un minimum de matériel et de formation, on pouvait ouvrir, dans chaque pays,  de un à quelques clubs.  Le club principal étant généralement placé sur la capitale.

          Même si dans chaque fédération le nombre de pratiquants était très largement en dessous de celle de la moyenne des départements  français, des compétitions annuelles permettaient de "sortir" un ou quelques champions nationaux.

          Dans chaque Fédération on trouvait au moins un Président,  un Directeur Technique, et un entraîneur national .

          Chaque Fédération participait aux Assemblées générales de l'UAJ (Union Africaine de Judo) et faisait le maximum pour se rendre aux championnats d'Afrique et  aux Jeux Africains.

          La Fédération Sénégalaise (FSJDA) disposait d'une quinzaine de clubs de clubs du Nord au Sud, depuis St LOUIS jusqu'à ZIGUINCHOR, en passant par le Dojo National à DAKAR. De plus, plusieurs clubs rivalisaient sur la Capitale avec de nombreuses compétitions. Le Conseiller Technique qui m'avait précédé, Robert PICARD, avait fait un travail de fond très important, non seulement au niveau des compétiteurs mais aussi des juges et arbitres et des dirigeants. La Fédération Sénégalaise de Judo faisait figure de proue sur l'Afrique de l'ouest.. On y trouvait des 5° et 6° dan, des arbitres mondiaux et internationaux, un responsable de l'arbitrage continental, Seydou TOURE, et le secrétaire de l'UAJ, Omar Danga LOUM. 

A suivre...
JMO

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12 octobre 2006 4 12 /10 /octobre /2006 07:54
Vendredi 12 octobre 2006

116- OUATTARA Pascal

OUATTARA Pascal (1999)

        OUATTARA Pascal a, au fond de mon coeur, une place privilégiée. Il est mon ami. J'éprouve un immense plaisir à suivre "son  combat". Il est un de ces  judokas qui, en Afrique, ont un engagement égal à celui de nos pionniers  du Judo français.

    A cet engagement pour le judo, s'ajoute l'amour pour son pays, la Côte d'Ivoire. Sa sagesse légendaire est unanimement reconnue par tous les judokas d'Afrique de l'Ouest. Il est apprécié également par des Judokas comme Jean Luc ROUGE. Pascal est né en 1946 à Latokaha, tout près de Niakaramandougou, en Côte d'Ivoire.

   Il  est 6° dan depuis 1991. En 1974, il a passé son Brevet d'Etat  français de professeur de Judo, Aïkido, Karate. En effet, il a vécu  quelques années en France, à Paris. Il a pratiqué  le Judo au Racing Club de France et combattu dans la région parisienne. Il y a été Champion départemental en 1974. Tous ceux qui l'ont connu en France, ont pour lui un souvenir amical et celui d'un rude combattant.

    De 1973 à 1979, combattant pour son pays, la Côte d'Ivoire, il a participé à des compétitions internationales. Entre autres, les championnats du monde en 1973 et 1979. Il a été aussi Champion d'Afrique en 1973 à Lagos, puis en 1978 à Alger.

    Ayant  beaucoup apprécié l'organisation du Judo Français, il a toujours aspiré à amener la Fédération de Judo Ivoirienne à un niveau d' évolution identique.
    Ses responsabilités au sein de la Fédération Ivoirienne ont été multiples : Directeur Technique de 1981 à 2002, il est, depuis 2002, Président de la commission des grades et de la formation. Il a été également Professeur à l'INJS d'Abidjan (Institut National Jeunesse et Sports).
   
    Il a su également, créer seul et avec peu de moyens financiers, un des plus beau dojo d'Afrique, le Judo Club de Cocody. Il en a toujours fait profiter la Fédération Ivoirienne de Judo (la FIJDA)  et il y a accueilli des stages internationaux, ou des manifestations, rendant ainsi des services à la CONFEJES, à SOLIDARITE OLYMPIQUE, ainsi qu'aux services de Coopération des différentes Ambassades en Côte d'Ivoire.

    La Coopération Française m'avait d'abord  envoyé en 1986 au Sénégal à DAKAR, avec la Mission de promouvoir le Judo en Afrique. Puis dix ans plus tard, en Côte d'Ivoire où je suis resté de 1994 à 1999. Basé à  Abidjan, j'étais alors Conseiller auprès du Président de l'Union Africaine de Judo, le Général Lassana PALENFO.

    L'influence du  Général et l'efficacité de Pascal OUATTARA  ont permis entre autres, la réussite  de projets tels que le Tournoi International d'Abidjan, et la création d'un  Centre International de Judo de Haut Niveau à Abidjan.

    Malheureusement en raison de l'instabilité politique et économique qui s'est installée dans le pays depuis plus de six ans, et qui a été crescendo,  il n'a pas été possible de maintenir des activités internationales à Abidjan. Le Centre Judo a été déplacé au Maroc, le Tournoi a perdu sa notoriété, la Fédération Ivoirienne de Judo elle même s'en est trouvée désorganisée.

Et pourtant mon ami Pascal, en bon combattant, nourrit encore l'espoir de jours meilleurs.  Dans son courriel d'hier,  il me confie :

"J’ai un projet qui me tient à cœur. J’en ai parlé avec mes neveux. Le judo est un outil d’éducation et je voudrais pouvoir rassembler un jour les enfants de la rue pour leur apprendre le judo et leur donner l’occasion d’apprendre de petits métiers ( couture, mécanique, menuiserie...). Mais tout cela ne sera possible que lorsque le pays ira mieux. Je sais que tu n’as pas mal d’idées et je pense que le moment venu, tu sauras nous épauler."

    Je suis admiratif. Pascal a l'envergure de nos plus grands pionniers. Je tenais à l'honorer et à faire connaître  son action, son courage, son amitié, son optimisme, et sa fidélité à son pays.

 A suivre....
JMO
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23 février 2006 4 23 /02 /février /2006 13:32

Jeudi 23 février 2006

48- Vous avez parlé de descendance ?

 

        Pendant près de quinze années je me suis consacré essentiellement au Judo Africain. J’ai beaucoup voyagé : Sénégal, Côte d’Ivoire, Mali, Maroc, Algérie, Egypte, Bénin, Burkina, Tchad, Cameroun, Kenya, Ile Maurice, Madagascar, Afrique du Sud, Niger… Tous les judokas de ces pays m’ont chaleureusement accueilli dans le cadre de stages financés par la Coopération, la Solidarité Olympique, la CONFEJES, et les Protocoles d’accords bi gouvernementaux…

 

        Stage Solidarité Olympique pour l'Afrique de l'Ouest à DAKAR en 1987

  
         Dans chacun des pays visités, je portais un regard sur les judokas quels qu’ils soient… Tous avaient autant d’importance les uns que les autres et permettaient aux Fédérations d’avancer et de progresser. Et lorsque je revenais quelques temps après, je pouvais mesurer la justesse de mon évaluation.

 
D’un côté je distinguais :
 

-  les judokas qui, sans prétention, venaient pratiquer le Judo par plaisir,

 - ceux qui révélaient un potentiel de dirigeant, d’arbitre ou d’entraîneur,

 - ceux qui étaient susceptibles d’être champion.

 

        Mais que l’une des catégories précitées vienne à manquer, et le déséquilibre qui en résultait prouve bien la nécessité d’avoir des judokas dans toutes les catégories.

 

        En ce qui concernait les enseignants, la distinction s’établissait entre les professeurs qui obtenaient des résultats sportifs avec leurs élèves ; et surtout ceux qui de surcroît, transmettaient et généraient la vocation d’enseignants parmi leurs élèves, avec ce qu’elle implique d’enthousiasme et de charisme.  La longévité des Fédérations en dépend.

 

        De retour en Charente Maritime, j’ai appris le décès de M. DEBARD. J’en ai été peiné. Et comme un réflexe acquis en Afrique, j’ai évalué le développement de la  la vocation chez les personnes qui avaient approché M. DEBARD ou bien qui avaient été de ses élèves. Et bien, je trouve la qualité de la transmission étonnante. Ses élèves où ses proches, ont su eux aussi passé le relais à leur tour et tout autour : Jean LECHEVREL (Rochefort - Tonnay Charente – St Jean d’Angély - Bressuire – Thouars…), Jean VEDEAU (Saintes - Royan…), Roger THEIL (Saintes…), Guy THOMAS (Rochefort…), Guy FAVRE (Pons, Jonzac, Gémozac…), Alcide GIBAUD (Cognac) pour ne citer qu’eux. Et leur implication dans les collectivités territoriales (département, ligue, zone, national, international…) a été très importante. Tant que cette chaîne sera préservée, André vivra.

 

       André DEBARD en 1950

        
        Mais dans le cas présent un hommage est à lui rendre ainsi qu’à ses élèves devenus Maîtres à leur tour. Hommage aussi pour leur ouverture d’esprit qui a contribué à perpétuer le judo dans son honneur et sa tradition. Quand aux dernières générations, le point d’interrogation demeure.

 

        Mais en attendant que se dessine chez nos jeunes une maturité,  une chaîne est à établir qui les relie aux anciens. Voici quelques éléments, sur deux ou trois générations, et limités à ceux qui m’ont apporté dernièrement une aide. Car la question se posait : quel était leur Maître ? Cette liste est bien sûr à corriger et à élargir...

Liste en cours à vérifier et à compléter.

DEBARD – THEIL – France COELLIER
DEBARD - GIBAUD – Claude et Pierre BEAU
DEBARD – LECHEVREL – Jean Claude GERON
DEBARD – THOMAS – Jean Michel BONTEMPS - MENET - SANDEAU -
DEBARD – THOMAS – GUEROY – Jean Bernard FOURNAT
DEBARD – THOMAS – Jacques DRAPIER
 

        Après ces vingt années passées hors de France, et avec tous les jeunes, il ne m’est pas facile d’anticiper sur l’ascendance. Il me reste à les observer, à apprécier leur sagesse, leur enthousiasme et leur énergie, et peut être détecter ceux qui seront les Maîtres de demain....

 

        Je souhaite que tous réalisent l’importance de cette immense chaîne qui remonte à Jigoro Kano, et qu’elle soit connue et respectée par tous.

 
 
A suivre…
JMO
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