Mercredi 11 juillet 2007
140 - Vous avez dit développement et Judo en Afrique ?
Je reçois de temps en temps des bonjours amicaux de judokas Africains. Cela me fait toujours grand plaisir. Douze années passées en Afrique ! Comment ne pas y avoir lié des amitiés profondes ?
Parti là-bas du jour au lendemain, sans connaissance particulière sur ce Continent, j'ai été très surpris de voir que le Judo y était implanté, sur le modèle associatif français. Bien sûr, les conditions économiques de chacun des pays ne permettaient pas d'avoir des dojos "aux normes françaises", mais avec l'aide de pays comme la France et le Japon, des dotations en matériel, des aides techniques, et un minimum de matériel et de formation, on pouvait ouvrir, dans chaque pays, de un à quelques clubs. Le club principal étant généralement placé sur la capitale.
Même si dans chaque fédération le nombre de pratiquants était très largement en dessous de celle de la moyenne des départements français, des compétitions annuelles permettaient de "sortir" un ou quelques champions nationaux.
Dans chaque Fédération on trouvait au moins un Président, un Directeur Technique, et un entraîneur national .
Chaque Fédération participait aux Assemblées générales de l'UAJ (Union Africaine de Judo) et faisait le maximum pour se rendre aux championnats d'Afrique et aux Jeux Africains.
La Fédération Sénégalaise (FSJDA) disposait d'une quinzaine de clubs de clubs du Nord au Sud, depuis St LOUIS jusqu'à ZIGUINCHOR, en passant par le Dojo National à DAKAR. De plus, plusieurs clubs rivalisaient sur la Capitale avec de nombreuses compétitions. Le Conseiller Technique qui m'avait précédé, Robert PICARD, avait fait un travail de fond très important, non seulement au niveau des compétiteurs mais aussi des juges et arbitres et des dirigeants. La Fédération Sénégalaise de Judo faisait figure de proue sur l'Afrique de l'ouest.. On y trouvait des 5° et 6° dan, des arbitres mondiaux et internationaux, un responsable de l'arbitrage continental, Seydou TOURE, et le secrétaire de l'UAJ, Omar Danga LOUM.
A suivre...
JMO