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27 septembre 2007 4 27 /09 /septembre /2007 09:27

jeudi 27 septembre 2007

144 - Réveiller le passé.

grand-gala-1951-signe-maitre-awazu-et-kawaishi.jpg

          Hervé, un ami que je n'ai jamais rencontré, autrement que par le net, m'écrivait : " il faut tenir bon et continuer à alimenter le blog, c'est ainsi que se réveillera le passé."

          Et au même moment, M. BOISDRON Bruno (dont nous parlions dans l'article précédent), nous adressait un programme identique à celui que nous avions publié pour le Grand Gala de Nantes, aux salons Mauduit, le jeudi 26 juillet 1951, mais signé par Maîtres KAWAISHI ET AWAZU. 

L'envoi de M. BOISDRON s'assortissait de la photo de son grand père, ceinture noire et Président de la Ligue de Bretagne F.N.J.T.
Boisdron---Carte-de-dirigeant-1966.jpg

et de son père, Jean Pierre, lui aussi ceinture noire.

jean-pierre-boisdron--mon-pere.jpg

          Il nous manque bien sûr la photo de Bruno et celle de son fils, afin d'illustrer leur "généalogie judo" sur 4 générations.

          Le judo est assez souvent une histoire de famille, mais il faut reconnaître que sur 4 générations, c'est peu commun. Chez la famille DEBARD ils n'en sont qu'à trois et les derniers non plus ne sont pas encore ceinture noire.

A suivre...
jmo...

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2 juillet 2007 1 02 /07 /juillet /2007 08:30

 Lundi 2 juillet 2007

138 - La proposition de Claude THIBAULT

          La lecture des ouvrages de Claude THIBAULT,  apporte beaucoup à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire du Judo français. Ce "judoka-écrivain" a cotoyé beaucoup de nos pionniers, et, à la première page du livre "Un million de Judokas", il dédie l'ouvrage " A tous les judokas, professeurs et amateurs, qui ont porté le Judo français à la première place en Europe et dans le monde".

          Dans un autre de ses livres - "Entretiens avec les pionniers du judo français" - il donne l'éternité aux premiers pionniers dans un dialogue où chacun d'entre eux rapporte souvenirs, révélations, théories, et anecdotes. 

          C'est grace à Jean Beaujean, avec qui nous entretenons des relations d'estime et de courtoisie, que nous avons été mis en relation avec Claude THIBAULT. Et nous avons échangé avec ce dernier, quelques correspondances autour de nos recherches du Judo en Charente Maritime et en Poitou Charentes... et son ascendance parisienne. 

Dans sa dernière lettre, Claude THIBAULT, nous fait part d'une idée qui lui est venue, à la suite des visites sur notre  blog http://www.debard.org, axé sur l'Histoire régionale du Judo en Charente Maritime et en Poitou Charente.

Voici son message  :

          " A l'époque où il y avait peu de clubs, disons jusqu'au milieu des années 50, la progression des jeunes combattants était assurée par des interclubs régionaux, informels et réguliers.
          Ainsi en "banlieue est" de Paris, où je pratiquais, chaque quinzaine, tous les judokas se rendaient dans un autre club, pour rencontrer d'abord en ligne puis en randori, d'autres combattants.
          Chaque club alignait entre 20 et 25 élèves, de la ceinture jaune à la ceinture marron, qui combattaient contre un adversaire du même grade de l'autre club. Après il y avait entraînement libre, donc avec des adversaires que l'on ne connaissait pas.
          Certains clubs étaient ainsi connus comme « régionalement forts ». Je me souviens d'avoir rencontré une dizaine d'équipes de communes proches. Nous avions chaque semestre la rencontre contre Montreuil, contre Lagny, etc.
Les mêmes rencontres se disputaient entre les grands clubs de Paris, et celles entre la salle de G. Pelletier et la salle de L.Levannier, se racontaient ensuite dans d'autres clubs. C'était dans l'esprit des professeurs, une excellente méthode pour progresser. Pendant ces compétitions avaient généralement lieu les passages de ceintures bleues et marron.
          Le point haut de ces confrontations date de 1960 ou 1961 où un championnat non officiel, mais accepté par la Fédération, opposa en poule (Système championnat de Football) les dix plus grands clubs de Paris, par équipes de quinze ceintures noires.
          L'équipe du Shiseikan de L Levannier comportait 4 premier dan, 6 deuxième dan et 5 troisième dan, avec trois internationaux dont un champion d'Europe (Rabut, en 1959). Les meilleurs combattants étaient présents, c'était une époque ou « l'esprit club » était encore solide.
          Certaines régions, dans l'est de la France par exemple, pratiquaient également ce type d'entraînement. Qu'en était-il dans la votre ? "
 

          Comment ne pas répondre à une telle invitation ? Cet article est donc destiné à faire passer l'information sur Poitou Charentes et il invite tous les "anciens" à contribuer à cette vaste enquête.

          Sur chacun des départements, Charente, Charente Maritime, Deux Sèvres et Vienne, qu'en était-il ?

          Vos réponses nominatives seront reportées sur le blog , vous resterez donc auteurs de vos contributions, et vous aurez participé à un devoir de mémoire pour le Judo Régional Français.

A suivre...

JMO

 

 

 

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2 juin 2007 6 02 /06 /juin /2007 08:23

Samedi 2 juin 2007

137 - Du 1 de la rue St Sauveur à La Rochelle.

          La rue St Sauveur à La Rochelle est une petite rue où l'on aime flâner. 

          La rue St Sauveur part de la place de la Caille et va jusqu'à l'église, près du  Canal Maubec. Cafés, restaurants, boutiques la jalonnent. Ce quartier est très "vivant", encore plus l'été, car une multitude de touristes l'anime davantage. Il y flotte toujours le relent intense et perceptible d'une vie ancienne. Les vieilles pierres sont là, la rue est étroite, l' ambiance un peu moyennageuse. Pensez donc, la première église St Sauveur a brûlé en 1418 ! 

          Depuis l'ouverture de ce blog, (2006),  je me suis demandé à quel niveau de la rue St Sauveur, André DEBARD avait installé son Dojo.

          C'est un concours de circonstances qui m'en ont fait trouver l'emplacement.

           Lors de son arrivée à La Rochelle en Juillet 1948, André avait ouvert une salle au 11 rue de la rue des Gentilshommes (derrière la Mairie), en association avec le culturiste DUMONT. Mais il avait très vite envisagé de créer son propre Dojo, de trouver son indépendance.

           Et dès  novembre 1949, il s'installait rue St Sauveur. Plusieurs articles ont parlé de son aménagement.
(article du 5 juillet 2006 - 90 - Aménagement d'un Dojo en 1949 (1)
(article du 13 juillet 2006 -
91 - Aménagement d'un Dojo en 1949 (2)
(article du 14 juillet 2006 -
92 - L'inauguration du Dojo rue St Sauveur)

            Frank m'avait bien dit que l'entrée dans ce Dojo se faisait par un café, et que le Dojo était  une arrière salle du café. Mais il citait les propos de son père, et le nombre de cafés dans cette rue est important.

Et puis il y a eu cette lettre du 25 mai 1951,

 

Elle était adressée à André DEBARD par M. KAWAISHI, à l'adresse :

M. DEBARD
Judo Club de La Rochelle
1
, rue Saint Sauveur
LA ROCHELLE (CM)

          Il s'agissait donc bien du N° 1 ! Mais où était ce numéro 1 ? Côté impair, c'était certain!  et plutôt côté place de la Caille, car généralement les premiers numéros sont côté Mairie. Mais à quel endroit exactement ?

          J'avais le souvenir d'un hôtel à proximité de l'angle de la rue St Sauveur et de la place de la Caille. Mais où pouvait bien se trouver l'arrière salle ? Quant à se repérer avec les numéros sur les portes, impossible ! ils ont presque tous disparus.

          J'en étais là, toujours perplexe,  lorsque la photo de Frank m'est arrivée. C'était celle du Dojo, au 1 de la rue St Sauveur !

          Cette photo est étonnante. Le Dojo avait une vitrine qui donnait sur la rue, Et sur la porte (condamnée) était mentionné : "entrée par le café". Le café se trouvait à droite du Dojo.

          Quand à la pub trouvée sur internet :  Café Restaurant "LE RESCATOR" au 3 de la rue St Sauveur, il nous situait le 1 comme immédiatement à sa gauche ! L'emplacement était trouvé, mais aujourd'hui, sur place, bien des modifications ont été apportées. On ne reconnaît plus les éléments de la photo ancienne!  le temps s'est écoulé...

          Etrange coïncidence avec cette carte du 25 mai 1951. C'était deux mois avant sa visite à La Rochelle de M. Kawaishi. Il avait écrit à M. Debard :

"Je vous ai fait envoyer 50 livres au lieu des 10 demandés. Frais 350 F. Gardez le reste, pour ma future démonstration ."

           Sur l'un des affichages de la vitrine du Club, on distingue le nom de M. KAWAISHI, et lorsque l'on sait qu'il est venu à La Rochelle fin juillet 1951, à n'en pas douter, la photo ci-dessous prend une nouvelle dimension. Elle a été prise dans le café qui jouxtait la salle.

          De face, au centre, on  voit Maître Awazu aux côtés de Maître Kawaishi (très reconnaissable à ses petites lunettes rondes) et un peu à gauche (près de la table), André Debard.

          Quelques judokas sont encore en judogi. Dans la glace au fond se reflète la salle du restaurant. Et à droite on aperçoit le visage bien rond et chauve, de Louis Lucot.

André Debard avait transformé cette visite en évènement départemental. Cf  référence des articles :

article du 5 janvier 2006 - 7- André Debard et Maître Awazu 
article du 7 janvier 2006-
9 - La visite à La Rochelle de Maître Kawaishi et Awazu
article du 7 février 2006 -
33 - De l'organisation pour la visite des Maîtres Kawaishi et Awazu à La Rochelle, en Juillet 1951.
article du 18 février 2006 -
44 - Un article de Marcel TACHERON dans les années 1949-1951
article du 29 avril 2006 - 74 - Joachim, l'énigme...

A suivre...

JMO

 

 

 

 

 

 

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29 avril 2007 7 29 /04 /avril /2007 07:02

Lundi 30 avril 2007

136 - Le judo en Charente Maritime aura bientôt 60 ans.

          En juillet 1948, l'arrivée d'André DEBARD, à La Rochelle, ouvrait l'ère du Judo sur le Département. Il y aura 60 ans en juillet 2008.


Débuts à La Rochelle

          L'arrivée de cet homme dont nous parlons si souvent, aurait pu passer inaperçue. Il aurait pu rester sur le petit Dojo qu'il avait ouvert rue des Gentilshommes, derrière la Mairie. Il aurait pu continuer à dispenser ses cours, tranquillement dans la petite salle où M. DUMONT l'avait accueilli...

Non, car André DEBARD avait l'âme d'un pionnier. Il était venu "porter la bonne parole" et promouvoir le Judo sur toute la région, à l'image de M. KAWAISHI dont il était un des élèves.

          Le lendemain même de son arrivée à LA ROCHELLE, il s'active et se fait connaître par des démonstrations. Très vite, il étend son action sur une grande partie du département.

          Il agit rationnellement et cible d'abord des Chefs lieux d'arrondissement. Il y créait des annexes de la salle rochelaise, ou bien de nouvelles associations... c'est le cas de ROCHEFORT... SAINTES... ROYAN... ST JEAN D'Y. Il forme des élèves qui prennent peu à peu en charge les nouveaux Dojos. Il cible aussi les lieux proches de LA ROCHELLE, qui est alors la capitale du JUDO. Il installe des tapis à CHATELAILLON, à SURGERES, à MARANS...

          Parmi ses premiers élèves, on trouve à ROCHEFORT, Jean LECHEVREL  puis Guy THOMAS. Et à SAINTES, Jean VEDEAU, Roger THEIL, GIBAUD Alcide . Il forme aussi de nombreux dirigeants. Tous deviennent des ceintures noires qui forment à leur tour d'autres ceintures noires. Ce qui est tout aussi important, c'est qu'il les fédère, tous lui sont dévoués. Quelques uns s'expatrient sur les départements voisins ( LECHEVREL dans les Deux Sèvres - GIBAUD en Charente). Tous ont gardé respect et admiration.

          En 1948,  André DEBARD , seul ceinture noire sur le département ( de surcroît, à l'époque,  2° dan) a généré un mouvement, qui, grace à lui et à ses élèves, et aux élèves de ses élèves, compte  en 2007, 420 ceintures noires, titulaires de la licence FFJDA. Il faut lui reconnaître la paternité de ce mouvement. 

          Aujourd'hui, le nombre de 420 ceintures noires actifs ne cesse d'augmenter : 69 féminines et 351 masculins s'échelonnent de la ceinture noire 1° dan à la ceinture noire 6° dan. La pratique féminine est en augmentation.

          Pour une meilleure vision de la situation observons globalement "les tranches d'âge des ceintures noires de Charente Maritime licenciés en mars 2007" :

On compte:
  75 moins de 20 ans.
117 de 20 à - de 30 ans.
  81 de 30 à - de 40 ans.
  66 de 40 à - de 50 ans.
  52 de 50 à - de 60 ans.
  20 de 60 à - de 70 ans.
    8 de 70 à - de 80 ans.
    1 de 80 à - de 90 ans.
Notre vétéran est Guy FAVRE, pour lequel nous avons publié quelques articles.

Les trois 6° dan sont âgés de 60 à - de 70 ans.
VAS André, VERGNAUD Francis et CADIERE Roger
Les quatre 5° dan ont de 40 à -de 60 ans.
GIRAUD Alain, BON Philippe, ZELY Fabrice, COLIN Thierry
Les dix-sept 4° dan s'étalent sur les tranches allant de 30 à - de 80 ans.
Les trente et un 3° dan s'échelonnent de 20 à - de 90 ans.
Les quatre-vingt-trois 2° dan se répartissent de 18 à - de 80 ans.
Les deux-cent-quatre-vingt-deux 1° dan, ont de 15 à - de 80 ans.


C'est actuellement, chez les 5° dan que l'on trouve le potentiel de deux ceintures noires susceptibles d'atteindre les plus hauts grades, en raison de leur jeune âge pour un tel grade.

Quant à l'évolution dans l'attribution des grades, c'est un sujet qui amène bien des controverses. et qui laisse perplexe...


Le Président du Comité départemental de JUDO (17)
Thierry AUDEBERT.


Hier, notre Président Thierry AUDEBERT, m'interrogeait sur le grade d'André DEBARD.

 

 

 

 

André était quatrième dan. Mais, dans les années 1970-1980, il avait refusé le 5° dan que lui avait proposé la Fédération. Il déplorait la facilité avec laquelle les grades étaient obtenus. Il était resté dans l'âme, un "Kodokan de l'époque d'Ishiro ABE" ...

A suivre...

JMO

 

 

 

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23 décembre 2006 6 23 /12 /décembre /2006 19:01

Samedi 23 décembre 2006

127 - Influence de l'arbitrage sur le choix des techniques en compétition

      Une dérive est en cours sur certaines compétitions de Judo. Cette dérive correspond aux difficultés rencontrées par quelques arbitres pour désigner le vainqueur, en particulier lors d'actions simultanées et de sutemis. Si les conditions de l'arbitrage expliquent certaines erreurs, la répétition de ces mêmes erreurs doit alarmer les responsables pour qu'ils y remédient. C'est dans cet esprit que nous voulons contribuer à la bonne application des règlements internationaux sur nos départements. 

     Dans le cas présent, il faut tenir compte des difficultés rencontrées dans l'organisation des compétitions. Car avoir des arbitres lors de chaque manifestation reste souvent un problème. Et lors des manifestations dont nous parlons, le nombre d'arbitres, était suffisant pour couvrir les quatre surfaces de tapis, mais insuffisant pour effectuer leur renouvellement tous les six combats. Et nos arbitres devaient officier sans interruption pendant tout le temps de la compétition - plusieurs heures - accumulant les combats et augmentant le pourcentage d'erreurs...

     Par ailleurs, sur chaque tapis, on rencontrait un arbitre ayant plus d'expérience, mais les deux autres - des jeunes en phase d'apprentissage - étaient débutants. Ils opéraient sous la houlette du vétéran mais hélas, aucun autre contrôle extérieur n'existait, sinon celui des Professeurs présents.

     La présence active de ces "arbitres apprentis" laisse une note d'espoir, car leur participation dénote une volonté d'arbitrer. Et cette relève est absolument indispensable pour le Judo. Le département en question a su les mobiliser, mais il faut les former. C'est, semble -t'il en cours.

     Cependant, de très nombreuses fois, un même type d'erreur s'est produit.  Il faut dire que les actions simultanées nécessitent une attention particulière. C'est toujours difficile d'apprécier les projections qui se déroulent au ras du sol, presque à l'horizontal. En effet, s'il est important de s'assurer de l'impact au sol pour attribuer une valeur de projection, il est tout aussi important de surveiller les appuis des combattants pour savoir quel est celui qui projette vraiment. Et dans les sutemis, le "sacrifice sur le dos" doit bien être saisi comme une projection et non comme une chute.  Mais la jeunesse des juges, leur manque d'expérience, la fatigue des arbitres plus chevronnés, qui, rappelons le, devaient arbitrer sans interruption pendant plusieurs heures, rendaient compréhensible de telles erreurs.

     Si bien que les projections comme Tani otoshi, Yoko Guruma, Uki waza, se retournaient très souvent contre celui qui les portait. Et actuellement la question se pose pour nos combattants, spécialistes dans ces sutémis : " doivent ils abandonner ces projections ?".

A suivre...

JMO

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2 décembre 2006 6 02 /12 /décembre /2006 14:51

 Dimanche 3 décembre 2006

 126- Il faut du temps au temps

                         Chaque jour  passe avec son cortège d'évènements. Et ceux d'aujourd'hui s'ajoutent à ceux d'hier. Et pensez donc : 365 jours par an, 100 ans par siècle...  je ne parle pas des millénaires !

                   Le temps éparpille les hommes, les objets et les souvenirs. Jusqu'à les faire disparaître. C'est irrémédiable. Aussi faut-il ne pas perdre de temps pour retenir la mémoire des anciens, car l'érosion des souvenirs va à la vitesse du temps. Bientôt au seuil de 2007, et en dépit de tous les progrès, c'est toujours aussi inexorable.

                   La mémoire des vivants est fragile et bien temporaire. Les traces de leur travail persistent toutefois un peu plus longtemps. D'ailleurs on peut se demander si ce ne sont pas les documents eux-mêmes qui nous interpellent.

                  C'est le cas de cette photo -déjà publiée - et au sujet de laquelle nous nous demandions qui étaient les judokas présents aux côtés de M. Kawaishi et de M. Debard :

                        Pour ma part, Il m' était facile de reconnaître en haut, au centre, Maître Kawaishi ; car son histoire se perpétue avec le Judo français, de même M. Debard, en bas au milieu. Bien que ce dernier,  je ne l'ai connu que beaucoup plus tard, dans les années 1960. Mais les autres judokas restaient bien mystérieux pour moi.

                     Les petites filles de Ernest Weissenthaner avaient bien cru reconnaître leur grand-père et me l'avaient fait savoir par la messagerie internet. Mais le témoignage que je  viens de recevoir va bien les décevoir : car leur grand-père n'est pas sur la photo !

                     L'un des trente de la rue du Sommerard (voir l'article précédent) - M Maxime Chalier - a eu l'amabilité de m'accorder un long entretien téléphonique, puis de me donner le moyen de contacter tous les anciens, et aussi de me préciser les noms des judokas sur la photo. 

               Merci de votre aide M. Chalier. Nous savons que vous considérez le Judo comme un humanisme ravalé au rang d'un sport de combat. Vous dénoncez les principes que l'on affiche dans tous les clubs, mais que l'on applique pas. Je suis d'accord avec vous. Dernièrement, je suis allé à un Championnat de cadets à un niveau départemental. Je vous avoue avoir été effrayé de voir les professeurs eux-mêmes, hurler et gesticuler sur le bord du tapis, en regardant combattre les élèves. Où était la maîtrise du corps et de l'esprit ?...

A suivre...

JMO

 

 

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26 novembre 2006 7 26 /11 /novembre /2006 19:44

 Lundi 27 novembre 2006

 125 - Les trente de la rue du Sommerard

               Cette fois-ci, c'est une lettre circulaire du 21 novembre 1981 que Frank, le fils de André Debard, m'a apportée d'un air triomphant. Il faut dire que chaque fois qu'il ouvre l'armoire de son père, il en sort des documents extraordinaires, qui, magiquement, font resurgir le passé.

               Aujourd'hui, dans cette lettre circulaire, Jean Georges VALLEE, parle aux anciens de la rue du Sommerard. Dans les années 1940, ce club accueille les élèves de M. Kawaishi. Certains ont commencé le Judo avant, soit rue Thénard, soit rue Beaubourg, mais la migration s'est faite. Puis pendant toute la durée de la guerre, c'est au 10 bis de la rue du Sommerard que se tiendra le Jiu jitsu club de France..

               Quarante ans après, en janvier 1981, une première réunion permet de comptabiliser les anciens. Il en reste trente. Il ne faut pas perdre le contact.  Et méthodiquement une enquête est menée pour déterminer le rythme des réunions ultérieures, la période de l'année et la forme de la réunion.

                80% des anciens répondent au questionnaire, 70% pensent qu'une réunion annuelle est souhaitable, et beaucoup jugent la période indifférente. Ils mentionnent une ou deux saisons possibles. Enfin la majorité (90%) penche pour un repas en commun. Mais l'entraînement se trouve lié à tous les choix.

               La liste des trente, la voici : BADANI - Jean BEAUJEAN - Jean BENAZET - Henri BIRNBAUM - Maxime CHALIER - Emile CLEMENT - Henri COURTINE - Jean de HERDT - Jean de WAILLY - André DEBARD - Jean Paul GARAIX - Jean Lucien JAZARIN - Jacques LAGLAINE - Robert LASSERRE - Luc LEVANNIER - Claude LUTER - Pierre MARTEL - Albert Léon MEYER - René MORIN - Luc NELESSE - André NOCQUET - Guy PELLETIER - Jacques PERSONNE - André PFEIFFER - Henry PLEE - José SALES - Jean SARDINA - Gilbert SIGRAND - Alain VALIN - Jean Georges VALLEE.

                    Aujourd'hui cette liste n'est plus à jour. Beaucoup nous ont quittés. Je cherche à en contacter le maximum. Déjà, j'ai pu joindre Jean BEAUJEAN et Henri COURTINE et dernièrement Maxime CHALIER. Les réponses à mes interrogations sur les périodes que je n'ai pas connues me sont transmises par les propres acteurs de ce temps là.

                    Dans ces contacts téléphoniques avec nos "anciens", ce qui a toujours été constant, c'est leur bon accueil , leur écoute, l'expression de leur pensée, et leur mémoire.

                    L'accueil est attentif et simple. La pensée est cartésienne et directe ; on ne perd pas de temps en suppositions ou en interrogations. Quand à la grande précision de la mémoire, elle est surprenante. Tous sont des hommes au caractère bien trempé et le judo est véritablement entre eux, un trait d'union. Le judo a forgé des hommes de décision.

La mémoire du Judo Français est toujours là.

A suivre...

JMO

 

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3 novembre 2006 5 03 /11 /novembre /2006 20:11
Vendredi 3 novembre 2006

119- A la recherche du temps passé

Dans l'article 110, nous avions évoqué la première séance de judo de Jean Beaujean à Paris.

Ce devait être en 1935, Jean Beaujean avait 17 ans. Ce jour là, dans le Dojo de la rue Thénard au 8° étage, Ernest Weissenthaner, qui n'avait que deux ou trois mois de pratique, avait montré à Jean  le mouvement " O soto gari".

Depuis, beaucoup de temps s'est écoulé. Ernest est mort à Bandol, probablement d'une crise cardiaque, après un entraînement. Et Jean Beaujean va  vers ses 89 ans.

Mais depuis la rédaction de cet article 117, trois jeunes femmes sont à la recherche de Jean Beaujean !

Les deux premières ont un rapport direct avec Ernest. Ce sont ses petites filles. Elles cherchent desespérement les souvenirs de leur Grand-père.  Il y a quelques temps, nous avions dévoilé le message de Stéphanie, sa petite fille. Mais à l'instant où j'apprends que Jean Beaujean est au Canada, c'est une deuxième petite fille qui vit au Quebec, en Gaspésie qui m'adresse ce courriel :

" Bonjour,
A mon tour je suis touchée par l'étendue d'Internet, je suis la soeur de Stéphanie, je vis loin de la France au Québec en Gaspésie. C'est par une soirée tranquille que j'ai décidé de faire des recherches et que une seconde plus tard je me retrouve à lire un message de ma soeur! Un très beau message pour retrouver notre grand-père. Moi aussi j'ai été bouleversée de le voir en photo d'autant qu'il est mort jeune à Bandol lors d'une séance de judo, je m'en souviens encore j'étais là... Si vous possédez d'autres photos s'il vous plait envoyez les moi par Internet car se connecter à ses racines est ce qu'il y a de plus beau.

Je vous en remercie et je vous encourage à venir visiter la Gaspésie, bout du monde du Québec mais au combien magnifique!

Laetitia Weissenthaner.
Gaspé- Québec- Canada."

Quand à la troisième femme, Emmanuelle Ollier, c'est une jeune thésarde, pratiquant le judo et ceinture noire depuis trois ans. Elle s'intéresse à l'artiste judoka qu' a été Yves Klein. Or Yves Kein fréquentait les salles de judo et le quartier latin. De plus, Jean Beaujean était le professeur de Yves Klein.

Jean Beaujean revient à Paris dans la première quinzaine de novembre, et coïncidence Ollier Emmanuelle habite à Paris, dans la même rue, à quelque pas de celui qu'elle cherche depuis bientôt deux ans !

Beaucoup d'intentions, beaucoup de coïncidences presque troublantes, mais ces personnes se rencontreront elles ? et si oui, quels souvenirs en renaîtront ?

A suivre...
JMO


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10 octobre 2006 2 10 /10 /octobre /2006 07:12
Mardi 10 octobre

115- Le Collège des Ceintures noires.




       Beaucoup de détails de l'histoire du Judo français nous échappent.  Et trop rares sont les ouvrages qui nous livrent  les épisodes vécus par nos anciens. Et pourtant la plupart des épisodes sont des révélateurs, indispensables à notre compréhension.

    Ainsi, l'avènement du Collège a été un  élèment marquant suite au départ de Maître Kawaishi en 1944.

    Michel THIBAULT, dans son livre "Un million de Judokas" nous précise bien qu'une quinzaine de ceintures noires avaient été préalablement regroupées par M. Kawaishi. Et au cours de ces rencontres périodiques, des techniques approfondies étaient étudiées. Ce qui devait permettre à ces ceintures noires de continuer à se perfectionner en l'absence du Maître.

   A son départ M. Kawaishi confie la responsabilité du Judo français à Jean Beaujean et à Jean de Herdt. Cependant un certain désarroi règne chez les ceintures noires qui éprouvent alors la nécessité de se rassembler pour mieux s'organiser.

    Et dans les papiers d'André Debard, une lettre nous précise une ultime étape dans le processus. Rappelons que André DEBARD, à cette époque, était lui-même pionnier parmi les pionniers et ceinture noire deuxième dan.

    Cette lettre de Jean Beaujean, datée du 6 octobre 1947 et adressée à toutes les Ceintures noires, invite cordialement ces derniers, à participer aux séances d'entraînement qui leur sont spécialement réservées. Les entraînements sont prévus, à partir du Mercredi 8 octobre 1947 jusqu'au mois de Mai 1948, le Mercredi de 10 h à 11 h et le samedi de 16 h à 17 h.

    Suit une close financière dans laquelle est stipulé qu' un droit d'inscription mensuel de 400 frs, est destiné à constituer un fond commun. Ce fond serait ensuite  à répartir au profit des participants à la clôture des cours. Cependant un quart de la somme serait versé à la caisse du JJCF pour les frais d'entretien..

    Le document précise également que pour pouvoir prétendre au remboursement de la partie de la cotisation il faut s'être acquitté chaque mois de son paiement, et avoir participé à l'entraînement, au moins une heure par semaine, sans manquer plus d'une semaine dans le mois.

    Certes, la procédure était  destinée à motiver les tièdes. Pour qu'une fois inscrits, ils se sentent davantage engagés. Mais la procédure n'a pas réussie.  Au téléphone, Jean Beaujean que j'ai interrogé, m'a expliqué  que sa démarche n'avait pas été comprise. Son seul souci ainsi que celui de Jean de Herdt, était de rassembler le plus grand nombre de ceintures noires possible.

    Cependant,  un mois plus tard, le 9 novembre 1947, à l'appel de Jean de Herdt, une trentaine de Judokas se réunissaient afin de donner une vie officielle et légale au Collège des Ceintures noires.

A suivre...
JMO

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29 août 2006 2 29 /08 /août /2006 15:41
Mardi 29 août 2006

110- Stéphanie Weissenthaner

        Je ne connaissais pas Stéphanie, mais lorsque, il y a quelques jours,  j'ai reçu son courriel, j'ai été à la fois, surpris, amusé, et attendri !  Voici ce qu'elle disait :

"Bonjour,
C'est en surfant sur Google, et en faisant une recherche sur mon nom que je découvre une photo sur laquelle je peux identifier mon grand-père paternel. Avez-vous d'autres photos de son époque ? Il y a t'il un moyen pour en obtenir une copie ?
Je savais mon grand-père judoka, il m'emmenait lorsque j'étais petite à des cours, dans la ville de Bandol (83), mais j'ignorais qu'il pouvait-être à son époque, un judoka impliqué dans la création de la Fédération.
Pouvez-vous prendre contact avec moi  s'il vous plaît ?
Je vous remercie 1000 fois, mon grand-père était un homme bon, et de le voir sur cette photo me bouleverse de tendresse...
Signé Stéphanie WEISSENTHANER."

        Je suis moi-même sept fois grand-père, et tout attendri par cette Stéphanie, je me suis d'abord demandé de quelle photo il était question. Mais très vite j'ai supposé que ce devait être celle déjà publiée dans l'article 50 (André Debard à l'époque de Bonet Maury et de De Herdt). Mais la question restait entière, quel était donc sur la photo, ce grand-père qui avait la chance d'avoir laissé un aussi bon souvenir à sa petite fille !

Je me suis aussi souvenu d'avoir lu, dans le compte-rendu d'un Comité Directeur Fédéral du 27 novembre 1947, que de nombreux judokas étaient invités : MM. Bonet Maury, Strohl, Mercier, Leroux, Pimentel, Jazarin, Jarmy, Lagalaine, London, Challier, Piquemal, Levannier, Weissenthaner, Andrivet, Baudouin, De Herdt, Pelletier, Malaise, Meyer, Topin, Belaud, Martel et d'autres encore...  C'était l'époque où après avoir accordé la création de la Fédération, la Direction des Sports, avait chargé l'ancien Comité Directeur de la section Judo de la Fédération Française de lutte, de faire la transition. Et une des missions principales des pionniers était de recenser les clubs et les licences. Il fallait aussi préparer les projets de statuts et de règlement intérieur pour les présenter à la première Assemblée Générale ! C'était l'époque du départ de la Fédération !

Et Stéphanie m'a ensuite précisé :



"2ème rang (debout), à droite : Jean Weissenthaner, mon grand père"

        Dans la liste des passages de grades de ceintures noires de 1944, (annuaire de PLEE) nous retrouvons :
15-04-1944 : Debard André, domicilié à l'époque 53, rue de Seine, à Paris
01-02-1944 :  Weissenthaner, 8 rue Voltaire à Montreuil / Bois,
mais aussi 22-06-1944 Chalier, Pimentel et Lehnert.

        Alors l'hypothèse suivante s'est établie : cette photo regrouperait peut-être,  autour de M. Kawaishi, les promus ceintures noires du premier semestre 1944! Allez savoir ! Continuons à chercher. Mais que ceux qui peuvent nous aider n'hésitent pas. Cela ne m'étonnerait  pas que nous n'ayons plus qu'à placer quelques uns de ces noms sous les personnages de la photo ci-dessus. Merci Stéphanie !

A suivre...
JMO

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