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24 février 2006 5 24 /02 /février /2006 10:25
Vendredi 24 février 2006

49- Vision panoramique de La Rochelle, de 1948 à nos jours.


 

« Depuis des siècles, ça  « bouge » à La Rochelle. Richelieu y connut bien des difficultés, d’Artagnan s’y battit. Les Anglais perdirent, dans ses eaux, nombre de vaillants soldats et de beaux et fiers bateaux »

 
 
 
 
 

Le Judo y a également bougé... Il fait partie de l’histoire de la ville.
                Tout a commencé avec André Debard, un des pionniers du Judo qui créa le Jiu-Jitsu Club de La Rochelle en 1948. C’était un essai timide, mais qui devait réussir au-delà de toutes les espérances, puisqu’il fallut bientôt ouvrir d’autres salles dans les villes de la région.

 
 
 

André Debard fut l’un des premiers à s’éloigner de la méthode Kawaishi et à se rattacher à la méthode Kodokan, lors de la venue en France du Maître Ishiro Abe, 7° dan.

 
 
 

De nombreuses ceintures noires furent formées à l’image du Judo d’André Debard ; un judo de souplesse dans lequel on appréciait beaucoup plus l’habileté, l’action subtile, la prise de risque au détriment de la force physique et brutale. Lechevrel, Vedeau, Theil, Favre,  Gibaud, Rivalland, Bouchet, Lucot, Perrachon, Desthermes, Sarraud, Thomas, Castets, Berton, Bourdon, Oudine, sont quelques uns des représentants de cette école. La victoire comptait peu, seul importait l’esprit dans lequel on pratiquait.

 
 
 

Sensibilisés à cet esprit, des bénévoles sont venus, comme dirigeants, se joindre et participer à la vie sportive et associative. Le Jiu Jitsu Club devint le Judo Club de La Rochelle.

 
 

Le club se développa avec des fortunes diverses, faites d’éclatements, de scissions, de fusions, de créations de sections… Au cours d'une fusion le Judo Club de La Rochelle est devenu le Judo Sport Rochelais (JSR). C’est aussi dans cette période qu’est né, le Samouraï, mais aussi les sections de l’Ile de Ré, de Mireuil. Les salles du JSR de La Rochelle utilisaient des locaux, souvent vétustes, et inconfortables. Cependant, en 1972, La Rochelle pouvait se flatter de compter, entre toutes ses sections et clubs associés, plus d'un demi millier de Judokas.

 

 La section de la rue Réaumur, était dirigée par Jean Michel Oudine. 360 judokas évoluaient sur cette petite salle de 60 m². Y sont nées les nouvelles générations fières des principes enseignés par André Debard : entraide et prospérité mutuelles, et recherche d’un maximum d’efficacité par un minimum d’effort. Parmi eux, Machefaux, Bourdic, Leblond, Le Lan, Toumit, Arnoux, Mallebrera, Ménard… Tous de bons ambassadeurs du judo.

 
 
 

En 1973, le club fêtait son vingt cinquième anniversaire, et offrait un spectacle gratuit dans l’ancien encan. Ce jour-là, Roger Cadière, pressenti pour être Directeur Technique du JSR était venu s’installer à La Rochelle. L’importance du club, la perspective d’un grand dojo, nécessitaient la présence, à temps plein, d’un cadre technique professionnel.

 
 
 

A cette époque, le Président du Club, Claude Bouchet, ceinture noire 2° dan, conseiller municipal de La Rochelle, obtint le « must » : l’aménagement de la salle des Jacobins, un dojo de 200m².

 
 
 

Mais parallèlement quelque chose s’est éteint au JSR : la flamme d'André Debard.

 

En effet, l’orientation du JSR vers la « championnite », n’était pas ce qu’avaient connu « les pionniers » et les scissions n’ont fait que s’accentuer. Le Samouraï avec Jean Claude Bourdon à l’IUT, l’Ecole Rochelaise de Judo (ERJ), créée et dirigée par Jean Michel Oudine, fidèle aux principes de M. Debard.
L'ERJ trouve une salle à l’ancien Encan, puis rue Thiers, enfin rue Gambetta.
En souvenir d'une visite de Me Sato à La Rochelle, le nom romantique de LIN KAI KAN fut le surnom donné à l'ERJ, et le Président d'honneur fut Maître Ishiro ABE lui même.

 
 
 
Mme Sato, Mme Debard et Maître Sato (CN 6° dan à l'époque)

        L’émulation entre ses trois clubs a été intense, chacun défendant ses principes éducatifs. Le Judo dans La Rochelle ne s’en est jamais aussi bien porté, tant en effectifs qu’en résultats. En 1986, c’était l’apogée.

 
 
 

C’est à cette époque que Jean Michel Oudine a été appelé par la Fédération Française de Judo à des fonctions de Conseiller Technique Itinérant en Afrique.

 

C’est son implication dans le monde sportif Fédéral, non seulement comme Professeur technicien mais aussi comme dirigeant (secrétaire du Collège des ceintures noires de Charente Maritime, secrétaire de la Ligue Charente Poitou) qui l’ont conduit à apporter dans le cadre de la Coopération Française une aide à l’émergence en Judo des pays Africains.

 
 

Son aide à l’organisation auprès du Secrétaire de l’Union Africaine, Omar Danga Loum, puis de son Président, le Général Palenfo, l’ont tenu durant quinze ans, loin de La Rochelle.

Toujours, il a continué à enseigner les techniques comme il avait vu M. Debard le faire.

 
A suivre...
JMO

Tous droits réservés : "49- Vision panoramique de 1948 à nos jours..."
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commentaires

A
Merci de ces précisions monsieur Oudine.<br /> J'ai adoré être un de vos élèves.<br /> Je suis resté modestement 3eme dan mais j'ai toujours gardé en tête les enseignements que vous nous avez apportés.<br /> Mon fils aîné à repris le flambeau...<br /> A vous relire j'espère <br /> Alain
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